Que cherchons-nous ?
Vie:
Ensemble des phénomènes (nutrition, assimilation, croissance, reproduction…) communs aux êtres organisés et qui
constituent leur mode d’activité
propre, de la naissance à la mort.
Les spécialistes de la vie dans l'univers se répartissent grosso modo en deux camps : les exobiologistes géocentrés et les non-géocentrés. Pour les premiers, la vie obéit à des critères biochimiques proches de ceux que nous connaissons sur Terre et pour les seconds, tout est possible et les scientifiques ne doivent pas se laisser enfermer dans une vision géocentrée des choses.
Les principaux arguments des géocentrés sont que si
la vie pouvait se développer d’une autre manière qu’elle
l’a faite sur
Les non-géocentrés répliquent que nous ne sommes pas
sûr s’il n’y a pas de vie sur une autre planète ou satellite du système solaire
et que, même si c’était le cas, celui-ci n’est pas nécessairement représentatif
de l’ensemble des systèmes planétaires de notre galaxie. De plus, il est
tout à fait possible que la vie puisse se baser sur un autre atome que le
carbone car nous connaissons encore mal comment apparaît la vie.
Peut-être, par exemple,
Pour notre évaluation des variables de l’équation de Drake, nous adopterons
le point de vue géocentré car il est plus facile à
cerner. S’il s’adonne que les non-géocentrés
ont raisons et qu’il y a des formes de vie dans l’univers
différentes que celle apparue sur
Étoiles
« Il semble que seule une planète située aux abords d’une étoile puisse servir de support à la vie, car elle offre un milieu qui est ni trop chaud ni trop froid, et qui est assez dense. […] Il existe sans doute des planètes orphelines, naviguant entre les étoiles de notre Galaxie. Mais les réactions chimiques à la base de la vie requièrent une source abondante d’énergie ; nous nous en tiendrons donc aux planètes orbitant autour d’étoiles. » (« Astronomie & Astrophysique » p.507). Cette citation convient parfaitement pour nous décrire les critères sur lesquels sont basées les estimations de la première variable de l’équation de Drake.
Les étoiles dans le ciel, bien qu’elles puissent nous sembler toutes pareilles, ont une multitude de grosseur, de masse, de luminosité et de couleurs. Nous classons ces étoiles dans le diagramme HR (Hertzsprung-Russel).
Le diagramme HR classifie les étoiles en fonction de leur luminosité et de leur température de surface. Nous pouvons remarquer que le Soleil est au centre de ce graphique. Il est donc une étoile de température et de luminosité moyenne. Nous pouvons voir que plusieurs étoiles sont classées sur une diagonale. Cette diagonale est appelée « série principale » et environ 80 % des étoiles sont situées sur cette ligne. Les étoiles situées en haut du graphique (les plus lumineuses) sont appelées géantes et celles situées en bas, les naines . Horizontalement, les étoiles sont classées des plus chaudes aux plus froides selon les catégories OBAFGKM. Un truc mnémonique pour retenir l’ordre de ces lettres est la phrase : « Oh, Be A Fine Girl (Guy), Kiss Me ! ».
Une étoile appropriée pour le développement de la vie complexe doit avoir ce qu’on appelle une zone continuellement habitable (ZCH). Une ZCH est l’endroit autour de l’étoile où la présence d’eau liquide est possible durant plusieurs milliards d’années. On peut éliminer les étoiles de type O, B, A et F dès le départ car elles vivent moins de 3 milliards d’années. De plus, pour des raisons de stabilité, les étoiles de type K et M seraient aussi à éliminer car elles ne possèderaient pas de ZCH.
Ceci nous laisse environ 10 % de la totalité des étoiles de notre galaxie. De ce 10 %, la moitié seraient situées dans des systèmes multiples (systèmes où 2 étoiles ou + sont en rotations les unes autour des autres). La plupart des astrophysiciens s’entendent pour dire que la vie ne pourrait pas se développer sur des planètes situées dans des systèmes multiples puisqu’elles subiraient un trop grand écart de température durant leur révolution(1).
Ainsi, nous aurions l’estimation sommaire de 5 % d’étoiles compatibles dans notre galaxie. Si notre galaxie compte @ 100 milliards d’étoiles, cela nous donnerait @ 5 milliards d’étoiles compatibles.
(1)Il y a une drôle d’anecdote concernant ce point. En 1974, l’amas globulaire M13 a été désigné comme cible pour l’un des premiers messages radio destiné à d’éventuelles civilisations extra-terrestres. Le message a été envoyé d’Arecibo. Voici le message en question :
Si nous nous attardons au dessin, nous pouvons interpréter de bas en haut que
le message a été envoyé d’un radiotélescope de
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SEGUIN, M. et VILLENEUVE, B., « Astronomie et Astrophysique », éditions ERPI, 1995, 550 pages
Hertzprung-Russel Diagram (site en anglais)
Astronomy Picture of the Day, NASA (anglais)
« Le Petit Larousse illustré 2000 », éditions Larousse, 2000, 1784 pages