Le projet SETI et seti@home recherchent des signaux radio
extraterrestres. Avant toute chose, ceci implique la possibilité qu’il
y ait, bien sûr, des signaux radio extraterrestres !
Pour savoir un peu ce que l’on cherche et où on pourrait chercher, on ne
peut pas passer à côté de la bonne vieille équation de Drake établie par Frank
Drake aux alentours de 1961.
Cette équation est une tentative pour établir le nombre approximatif de
civilisations avancées dans notre galaxie. On peut la simplifier comme
suit :
le nombre d’étoiles
« appropriées » dans notre galaxie
X
le pourcentage de ces étoiles qui possèdent un système planétaire
X
le nombre de planètes appropriées (climat, distance, etc.) pour l’apparition
de la vie que possèdent ces systèmes planétaires
X
le pourcentage de ces planètes habitables où la vie est apparue
X
le pourcentage de ces planètes habitables où la vie intelligente s’est
développée
X
le pourcentage de ces civilisations intelligentes qui
ont développées une technologie similaire à la nôtre
X
« l’espérance de vie » de ces civilisations technologiques
=
le nombre de civilisations techniquement avancées dans notre galaxie.
L’équation de Drake semble bien logique, mais elle implique des variables
dont nous n’arrivons pas à évaluer la proportion. Pour des
personnes comme Carl Sagan (1934-1996), astrophysicien très populaire aux Etats-Unis et auteur de plusieurs livres dont
« Contact », l’équation donnait des millions de civilisations
avancées dans notre seule galaxie. Pour d’autres, l’équation
arrivait à un zéro pointé.
Aujourd’hui, s’il nous semble difficile de croire qu’il
puisse y avoir des millions de civilisations avancées dans notre galaxie, nous
sommes cependant certains qu’il y en a au moins une (nous ! ;o).
Que faire ? Tout d’abord, nous devons regarder les variables de
l’équation et essayer de trouver là où « ça cloche ».
Les 2 premiers termes de l’équation sont du domaine de l'astrophysique et
peuvent être évalués à plus ou moins long terme. Le nombre d’étoiles
dans notre galaxie est relativement bien connu et leur type aussi. Nous
commençons à découvrir des planètes extra solaires (76 à ce jour) et nos
instruments, devenant de plus en plus puissants, nous permettrons
éventuellement d'estimer le nombre d'étoiles possédant une ou plusieurs planètes.
Le problème dans l’équation de Drake semble provenir des 5 variables
suivantes. Celles-ci concernent l’apparition, la complexification
et la durabilité (si l’on peut dire) de la vie.
Ces variables sont moins du domaine de l’astrophysique que de l’exobiologie
(quoique « le nombre de planètes appropriées (climat, distance, etc.) pour
l’apparition de la vie que possèdent ces
systèmes planétaires » est une variable commune aux deux domaines) et le
problème est qu’on est loin d’avoir compris totalement comment la
vie apparaît, se développe et évolue.
Au cours des futurs articles, nous approfondirons chacune des variables de l’équation
de Drake, ce qu’elles impliquent et les derniers résultats s’y
rattachant.
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